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pratique politique en afrique

Ainsi, loin de « domestiquer » et de civiliser le conflit politique comme le veut la théorie démocratique, les élections peuvent au contraire susciter la violence et apparaître comme un vecteur de polarisation de la société et d’instabilité, pouvant aller jusqu’à la guerre civile, comme l’a démontré la dernière élection en Côte-d’Ivoire. L’Afrique du Sud en particulier, très attachée au power sharing de par l’histoire de sa propre transition postapartheid réussie, est inlassable dans sa promotion du modèle « one size fits all » pour toute sortie de crise sur le continent – dont, bien sûr, la crise électorale. Crises et conflits en Afrique de l’Ouest : quelle politique séc uritaire face aux menaces ? On pourrait avancer ici la notion de « régime hybride » proposée par Patrick Quantin, qu’il définit en ces termes : « Le modèle occidental revient en force à partir de 1990 (démocratie mondialisée). 11Par ailleurs, la culture politique et les modes de participation du citoyen à l’élection paraissent encore souvent embryonnaires et éloignés de l’idéal démocratique. Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. principes et objectifs stratégiques préconisés dans cette politique. 24Il faut enfin réévaluer la lecture courante des élections en Afrique comme constituant avant toute chose une compétition entre des réseaux clientélistes et/ou ethniques. Cet islam reste majoritaire, même si l’on assiste à une tendance d’internationalisation, de la part d’un terrorisme intégriste déterritorialisé en provenance du Golfe qui manipule l’argument religieux à des fins de dictature politique. À leur arrivée dans la seconde moitié du XVe siècle, les Portugais y recherchaient le domaine du prêtre Jean – ce qui s’est avéré une erreur concernant l’ancienne Éthiopie. On reconnaît souvent leur affiliation à tel de ces partis selon leur origine scolaire. Ainsi, après l’élection présidentielle de décembre 2007 au Kenya, ses résultats discutés et ses violences postélectorales, un gouvernement de partage du pouvoir bicéphale a été mis en place sous l’égide de l’UA et de Kofi Annan, permettant au président sortant Mwai Kibaki de conserver son poste pendant que l’autre candidat, Raila Odinga, prenait le poste de Premier ministre. L’adhésion à la norme démocratique a en effet souvent permis à de nouveaux entrants de décrédibiliser les élites sortantes : ce fut le cas de Laurent Gbagbo en Côte-d’Ivoire qui, opposant au président Félix Houphouët-Boigny dans les années 1980 et au début des années 1990, se présentait comme un farouche partisan de la démocratie et du multipartisme. Par exemple, les pasteurs sahéliens peuls, transhumants, utilisent leur propre calendrier et distinguent jusqu’à cinq saisons ; ce qui leur permet une meilleure compréhension des risques. ont aussi appris à maîtriser les codes de la compétition électorale et sont plus aptes qu’hier à traquer les irrégularités et les tentatives de détournement du processus électoral par le pouvoir en place. La pratique des projets environnementaux en Afrique Parfait Oumba To cite this version: Parfait Oumba. On en a gardé la trace grâce aux manuscrits conservés à Tombouctou, à Agadès ou ailleurs dans les grandes familles maraboutiques, dont la recherche et la conservation ont été entreprises depuis une trentaine d’années. Tempels repère dans la philosophe bantoue des qualités en somme perdues par l’Occident, fondées sur trois éléments : d’abord la vie, la vie intense, la vie pleine, la vie forte, la vie totale, l’intensité dans l’être (Senghor a aussi été influencé par Tempels) ; ensuite, la fécondité, la paternité et la maternité, une fécondité grande, intense, totale, non pas seulement physique ; l’union vitale, enfin, avec les autres êtres car « l’isolement nous tue ». Ce qui apporte un regard nouveau tant sur ces formes de gouvernance internationalisée que sur le politique en Afrique. 2 - La pratique de la démocratie électorale est entrée dans les mœurs. De ce christianisme ancien, on trouve encore des traces au début du XVIIIe siècle : une sorte de Jeanne d’Arc locale opposée aux Portugais, nommée Kimpa Vita, se fit passer pour la Vierge et créa le mouvement Antonien adonné au culte privilégié de Saint-Antoine. Surtout, il ne se souvient plus que l’implantation de la démocratie électorale en Europe fut une histoire longue et chaotique, faite de progrès soudains et de retours en arrière, et que l’émergence de la figure de l’électeur citoyen et d’une machinerie électorale apte à garantir des scrutins réguliers est le fruit d’un processus de temps long, jamais achevé. Il faut noter que, comme l’ont démontré nombre d’anthropologues, la procédure élective n’était pas inconnue dans un certain nombre de sociétés traditionnelles africaines. Le processus électoral s’est également imposé dans les années 1990 comme un moyen pour des dirigeants en place mais contestés de relégitimer leur régime en perte de vitesse et de se « réinventer » comme des promoteurs de la démocratie. En outre, la généralisation des commissions électorales indépendantes révèle que l’autonomie de la procédure de contrôle est acceptée comme norme. Et le « miracle sud-africain [9] » est loin d’être un cas unique. Il s’agit de croyances anciennes. À ce titre, 2011 est une grande année en Afrique, avec pas moins de 18 élections présidentielles. L’islam était une religion royale, parce que ce fut, pour les royaumes soudanais médiévaux du Ghana, du Mali ou du Songhaï (du XIe au XVIe siècle), la culture et la langue diplomatiques qui assuraient le contact et le commerce de l’or et des esclaves avec les arabo-musulmans du Maghreb, de l’autre côté des routes transsahariennes. Autre exemple : Yacouba Sawadogo, au Burkina Faso, a eu recours dès 1980 à une technique ancestrale, le zaï,qu… C’est sous l‘influence du rigorisme wahhabite importé récemment du Moyen-Orient (guère avant les années 1940-1950) que l’islam subsaharien, rompant avec la pratique séculaire des confréries, a pris parfois, ces derniers temps, des formes rigoristes. Avec la fin de la guerre froide qui leur assurait une rente de fait, et face à la volonté des puissances occidentales de conditionner l’aide au développement à l’exercice démocratique, les nouvelles élites ont dû mettre en avant une légitimité issue des urnes afin d’accéder à des fonds autrefois accordés avec moins de scrupule. Il en a fait un ouvrage encore aujourd’hui considéré comme valable, La philosophie bantoue (Présence africaine, 1947). Les ressorts de la mobilisation électorale sont alors la personnalité du leader et ses réseaux, le clientélisme, l’assurance faite à un groupe ou à une région que désormais, c’est « à notre tour de manger [6] ». C’est pourquoi, sous la colonisation également et dans un monde qui leur est globalement plutôt hostile, les Africains demeurent très attachés à cette religion du terroir et à ses cultes divers qui se rencontrent tous sur un point commun : le culte des ancêtres. Cette strate d’élites transpartisane a été capable en 2008 d’identifier une communauté d’intérêts minimale et de voir que la mise sur pied d’un gouvernement d’union était finalement une solution acceptable pour la majorité, garantissant un retour à la stabilité et la possibilité pour tous de « manger ». Si des élections dans le cadre du parti unique ou de l’administration locale étaient parfois maintenues, elles prenaient bien souvent la forme de plébiscites à la régularité contestable  [2]. 323-357. La machinerie électorale se développe. Les sociétés d’Afrique subsaharienne sont connues pour avoir, dans le passé, confondu pouvoir politique et pouvoir religieux, comme l’ont d’ailleurs fait la quasi totalité des pouvoirs jusqu’au XVIIIe siècle environ. It is filled with translated abstracts and articles from key French-language journals. Ce positionnement n’est certes pas toujours dénué d’opportunisme. L’islam africain est spécifique. En témoigne l’exemple de ces leaders issus de l’ère des partis uniques que la vague démocratique des années 1990 a vaguement fait vaciller mais qui ont vite repris le contrôle et sont toujours au pouvoir aujourd’hui (Denis Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville, Paul Biya au Cameroun, Blaise Compaoré au Burkina-Faso, etc.) Les leaders Peuls se convertissent, provoquant une islamisation populaire foudroyante. Ces religions mixtes mâtinées de christianisme (ou aussi d’islam) ont pris des noms locaux selon les régions. Tempels y explique qu’il pensait aller évangéliser des païens sauvages : « Je suis venu en Afrique en 1933 comme européen, comme blanc, dans une Afrique col… Puis on s’attachera à analyser les limitations et les difficultés parfois rencontrées dans les acclimatations de la procédure électorale en Afrique. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website. Les appartenances ethniques, religieuses, régionales semblent parfois déterminer le vote dans certains États. Ce que l’on peut appeler l’« emprise partisane [12] » progresse. Mais c’est peut-être cela qui pose problème : la tendance de l’observateur occidental à jauger les élections « d’ailleurs » à l’aune d’un étalon démocratique qui n’est qu’un idéal impraticable, même dans nos « vieilles » démocraties. Le vainqueur Michael Sata a notamment construit sa campagne sur le rejet de la relation économique étroite avec la Chine prônée depuis des années par le parti sortant et, par là, d’un modèle de développement basé sur l’extraversion. Cela fragmente la représentation nationale (23 partis représentés au Parlement kenyan) mais, surtout, la capacité de ces partis à jouer leur rôle de linkage et à exister en dehors des campagnes électorales est sujette à caution. Les célébrations de fin d’année ont en effet été assombries par le décès de trois, Dans le cadre de l’élection de Joe Biden, la Revue Internationale a voulu donner la parole à Gérald Arboit, docteur HDR en Histoire contemporaine et chercheur-associé à UMR CNRS SIRICE, Après la mort soudaine de l’ex-premier ministre et candidat du RHDP, la campagne présidentielle s’est focalisée sur la personne du président sortant, Alassane Ouattara, accusé par ses opposants de vouloir, Coqueluche des progressistes à travers du monde, Jacinda Ardern remettait son titre en jeu lors des élections législatives néozélandaises. Un proverbe dit : « Les Africains sont chrétiens-animistes, musulmans-animistes ou animistes-animistes ». Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. De grandes sectes ont été amenées par les missionnaires américains : ainsi les Adventistes du Septième Jour qui ont pris en Afrique australe le nom de Watch Tower. Le cas du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2008 au Zimbabwe est frappant : après un premier tour qui prend à revers la Zimbabwe African National Union-Patriotic Front (ZANU-PF) au pouvoir en donnant l’opposant du Movement for Democratic Change-Tsvangirai (MDC-T), Morgan Tsvangirai, en tête, la ZANU-PF et l’appareil sécuritaire d’État se sont lancés dans une entreprise systématique de répression du MDC-T et de ses électeurs, qui a contraint M. Tsvangirai à « déclarer forfait » pour le deuxième tour et à laisser la voie libre à l’indéboulonnable Robert Mugabe. Voir à ce sujet les travaux d’Alain Garrigou. 8Si, depuis les années 1990, l’enthousiasme pour le répertoire démocratique et électif ne se dément pas et s’il constitue pour des élites africaines une ressource discursive qui supplante désormais les registres plus anciens du développement et de la construction nationale, le bilan sur le terrain doit être pondéré. 18Surtout, l’élévation de l’option de partage du pouvoir au rang de modalité consacrée de résolution des conflits électoraux peut encourager des dirigeants sortants désavoués par les électeurs à refuser de reconnaître leur défaite et à créer les conditions d’une impasse, dans l’espoir qu’ils pourront négocier un accord qui leur permettra, au moins partiellement, de rester au pouvoir. D. Branch, N. Cheeseman et L. Gardner (dir.). On ne pouvait le combattre qu’en se conciliant la bienveillance protectrice des ancêtres ; d’où la multiplicité des recours possibles, qui se sont enrichis avec l’apport des religions nouvelles. Ils formalisent et agrègent des revendications sociales qu’ils articulent dans des programmes de gouvernement. CEDEAO, Abuja (Nigéria), 2015, 138 p. Les données agricoles s’appuient sur les bases Faostat alimentées par les systèmes statistiques nationaux. Ce sont surtout des sectes protestantes, et les mouvements portent les noms les plus variés selon les pays. 12De même, de nombreuses élections sont marquées par des déchaînements de violence politique peu compatibles avec les exigences d’une démocratie fonctionnelle. ou ces dynasties familiales qui voient les rejetons succéder sans coup férir à leur père (les Eyadéma au Togo, les Kabila en République démocratique du Congo [RDC], les Bongo au Gabon, bientôt les Wade au Sénégal et les Bozizé en République centrafricaine ?). We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. La tenue d’élections peut par exemple déclencher des affrontements politico-communautaires. L'Afrique doit développer ses capacités dans la pléiade de programmes suivants: systèmes d'observation de la Terre, applications de navigation et de localisation et systèmes de communication. Les deux adversaires de 2007, Kibaki et Odinga, avaient ainsi coopéré au sein de la même coalition pour déloger la Kenya African National Union (KANU) du pouvoir lors de l’élection présidentielle de 2002. Dès les débuts de la colonisation, le christianisme est apparu comme une force politique de promotion sociale et de contestation. You might also want to visit our International Edition. Jean-Didier Boukongou. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. Les versions récentes de ces sectes dites évangélistes ou pentecôtistes deviennent de plus en plus absolutistes ; les adeptes sont dans l’attente mystique de miracles et exigent des conduites aussi strictes, dans leur genre, que celles des musulmans fondamentalistes : exigence permanente de prières collectives, interdiction de tout excès (alcool, danse, sexe) et pratique mystiques de la transe, ce qui s’adapte bien à l’héritage culturel local. Depuis 2000, des élections ont été organisées dans quasiment tous les pays d’Afrique. La pratique des projets environnementaux en Afrique. Mais il n’existe jamais seul. Un aéronef non-identifié fait plusieurs morts au Mali, Barkhane : Trois soldats français tués au Mali, Etats-Unis : Divergence au sommet concernant l’origine de la cyberattaque, Arabie Saoudite : Jean Nouvel au service du tourisme de luxe, Le multilatéralisme doit (re)devenir la règle du jeu, Election en Côte d’Ivoire : les Ivoiriens méritaient une campagne projet contre projet. Ainsi, ils donnent un contenant et un contenu à la compétition démocratique. Dans ce cadre, la Fondation Friedrich Ebert a organiséavec le FSA un atelier sous rég ional sur la thém atique « Afrique de l’Ouest : quelle politique séc u - ritaire face aux menaces ? La dernière élection présidentielle au Nigeria, où le président Goodluck Jonathan a avoisiné les 90 % des suffrages dans certains États du Sud, alors que son rival Muhammadu Buhari faisait de même dans certains États du Nord, est un exemple classique de ce genre de phénomène. Plus complexe est la genèse du matswanisme : André Matswa était un ancien tirailleur de la Première Guerre mondiale qui entendait créer un mouvement politique de contestation coloniale sous le nom d’« Amicale des Originaires de l’AEF ». Ainsi, les missionnaires américains ont-ils apporté, au début du XXe siècle, les croyances des Adventistes du Septième Jour qui se sont répandues comme une traînée de poudre à partir du moment où les populations, désorganisées par la conquête coloniale, eurent recours au surnaturel. Mutations, performances et politiques agricoles. L’islam en Afrique subsaharienne été longtemps protégé par un humanisme tolérant dû à son inspiration soufie, prônant le mysticisme plutôt que l’affrontement. These cookies do not store any personal information. Trois exemples en témoignent : les religions du terroir, l’islam et le christianisme. Elles sont structurelles et largement indépendantes de la crise mondiale actuelle. Peine perdue, il n’en fallut pas plus pour que ses partisans se transforment en croyants prônant la promesse de son retour salvateur, sous le nom de matswanisme. Ils ont néanmoins obtenu en 1491 la conversion du souverain du Kongo. Mali : et si la solution à la crise était politique ? Cependant la culture impersonnelle ne nous intéresse pas tellement ; ce qui nous intéresse c’est l’homme concret. Cela reste un instrument de reconnaissance politique et sociale. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous y opposer si vous le souhaitez. Ailleurs, sauf en Afrique australe, où les missionnaires protestants et parfois catholiques sont intervenus dès le XVIIIe siècle, la grande vague de conversions n’apparaît qu’à la veille immédiate ou au début de la conquête coloniale. 27L’observateur oublie trop souvent qu’en Occident même le vote de l’électeur est en grande partie déterminé par ses appartenances sociales : l’électeur individualisé, rationnel et bien informé votant pour un candidat ou un parti après avoir jaugé les différentes offres électorales est largement introuvable. 17Au contraire, au Zimbabwe, la polarisation politique est bien plus élevée et la compétition entre les deux grands partis est construite sur le mode du « nous » contre « eux ». Enfin, on verra que plusieurs évolutions positives peuvent être relevées dans un certain nombre d’États africains, qui peuvent y laisser augurer d’une consolidation de la démocratie électorale. 1Pour introduire ce dossier thématique, nous avons délibérément choisi de penser philosophiquement la politique (et non pas le politique) en Afrique. Néanmoins, on n’est jamais à l’abri de conduites locales non contrôlées. Ceux-ci descendent du marabout Ahmadou Bamba, qui vécut au début du XXe siècle. Élections imparfaites ou dysfonctionnelles ? L’islamisation va se poursuivre vers la zone forestière, mais au XXe siècle seulement ; elle intervient en Côte d’Ivoire entre les deux guerres. Au Mali, les partisans d’un islam défiguré et intransigeant, fondé sur une charia d’un autre âge auprès de noyaux fondamentalistes sahéliens, ont menacé d’occuper la capitale Bamako. Résumé. Depuis 2000, des élections ont été organisées dans quasiment tous les pays d’Afrique. 23En outre, l’institutionnalisation croissante des organisations politiques qui viennent encadrer la compétition électorale dans nombre de pays africains est encourageante dans la perspective d’une consolidation démocratique. Il ne s’agit pas d’une religion révélée. Pour s’en convaincre, il suffit de voir avec quelle dextérité et quelle profusion les élites politiques africaines se sont approprié le vocabulaire de la démocratie et du vote. 19En dépit de ces éléments, une lecture négative du fonctionnement des élections en Afrique doit être nuancée. Son but est de mieux expliquer les poli-tiques migratoires déjà mises en œuvre par les pays d’Afrique de l’Ouest tout en soulignant les domaines où un manque de cadres cohérents se fait sentir. Les révolutions djihadistes d’Ousman dan Fodio dans le Nigeria actuel (1800-1810) et d’El Hadj Omar dans l’ouest (à partir des années 1840-1850) ont, à proprement parler par leur impérialisme de conquête, transformé la configuration politique interne. Comme les autres explicatives du monde à l’époque préscientifique : les esprits, le surnaturel, tout nous met en relation avec le monde divin. Si le gouvernement d’union fonctionne tant bien que mal au Kenya, sans heurt majeur, c’est notamment parce qu’il existe une histoire de collusion entre élites politiques des divers bords. Les esprits, ce sont, un peu comme les saints de l’islam ou les anges de la religion catholique, des intercesseurs. Que de tels exemples se multiplient sans plus vraiment surprendre quiconque témoigne de la banalisation de l’élection concurrentielle comme procédure routinière de sélection du personnel gouvernemental dans nombre d’États africains. En 2014, elles occupaient 20 % des Les sociétés d’Afrique subsaharienne sont connues pour avoir, dans le passé, confondu pouvoir politique et pouvoir religieux, comme l’ont d’ailleurs fait la quasi totalité des pouvoirs jusqu’au XVIII. Ce fut déjà le cas du prédicateur Harris, d’inspiration protestante, dans le sud de la Côte d’Ivoire au début du XXe siècle ; ou encore de Simon Kimbangu au Congo belge dans les années 1930. 5On peut voir dans cette adhésion au moins formelle à la norme démocratique un effet des pressions de la communauté internationale, et en particulier des bailleurs de fonds. Ce système de partage du pouvoir est parfois présenté avec enthousiasme comme « une solution africaine aux problèmes africains ». En outre, nombre de scrutins sont émaillés de violences et les crises postélectorales ne peuvent parfois être résolues que par des accords insatisfaisants de partage du pouvoir. Mais cette situation n’a pas grand-chose à voir avec les événements récents en Afghanistan ou au Pakistan, ni avec la vigueur des djihadistes terroristes qui ont mis l’Algérie à feu et à sang dix années durant. Cela est longtemps resté une réalité : la plupart des dirigeants des grands partis politiques de la guerre de libération de l’Angola (MPLA, FNLA, UNITA) se sont connus dans les écoles de mission, souvent protestantes. Elle fut brûlée en 1706 comme sorcière par ordre du roi sur l’injonction des missionnaires du lieu qui l’avaient baptisée Béatrice du Congo. C’est la répétition des élections durant plusieurs décennies qui a permis aux citoyens européens de se familiariser avec les procédures électorales et de développer une nouvelle culture politique. Un encadrement dicté par la pratique Devant la nécessité de se doter de régimes politiques à même de porter leur mission de développement, le premier réflexe des dirigeants des Etats africains indépendants a été d’importer les régimes politiques des anciens pays colonisateurs. In addition, many elections are plagued with violence, and post-electoral crises can sometimes only be resolved by unsatisfactory power-sharing agreements. Introduction Le Sénégal a abritédu 15 au 19 octobre 2014 le Forum Social Africain (FSA). Seuls l’Érythrée, le Swaziland, la Libye et la Somalie n’ont pas tenu de scrutins directs ouverts à la compétition politique. Car, dans les croyances anciennes, la maladie n’était pas due à la contagion ou aux microbes : elle était provoquée par l’action humaine qui passait par le truchement d’un agent spécialisé, le féticheur ou sorcier. ), « Pouvoirs sorciers », Politique africaine n° 79, octobre 2000 / Marc Augé, Nkpiti, la rancune et le prophète, Paris, Éditions de l’EHESS, 1990 / Marc Augé et Jean-Pierre Dozon, La cause des prophètes : politique et religion en Afrique contemporaine, Paris, Seuil, 1995. Jacinda Ardern : nouveau mètre étalon du progressisme . El Hadj Omar a fait de grands voyages, il a vécu trois ans à Jérusalem, d’où il a fait trois fois le pèlerinage à la Mecque. Cette croyance profonde des religions du terroir (ce qu’on a appelé l’animisme) dans la continuité entre le monde des ancêtres, celui des vivants et celui des générations à venir, faisait partie d’une conception du temps que l’on a considérée comme « cyclique » par opposition au temps linéaire des sociétés occidentales. Mais les résultats de certaines élections sont toujours sujets à caution : on peut ainsi penser aux dernières élections présidentielles au Togo, où la victoire de Faure Eyadéma n’a été reconnue que du bout des lèvres par une Union européenne (UE) finalement peu désireuse de remettre ouvertement en cause les résultats d’un scrutin qu’elle avait largement financé et organisé. On les connaît notamment sous le nom d’« Église éthiopienne » en Afrique australe. Ainsi, pour les élections législatives de 2007 au Kenya, 153 partis étaient officiellement répertoriés. Le quatrième numéro de Santé Publique s'interroge sur la situation actuelle des politiques et pratiques de santé publique en Afrique. La nouvelle année aura certainement un goût amer pour le contingent français déployé au Sahel. Les historiens ont ainsi démontré que l’histoire de l’implantation du suffrage universel en France sous la IIe et la IIIe République est au moins partiellement une histoire de fraude, où bourrages d’urnes, vote collectif et coercition étaient largement répandus [11]. 14En outre, nombre de ces partis ne paraissent pas aptes à remplir la fonction programmatique traditionnellement reconnue aux partis politiques. De fait, depuis sa mise en place en février 2009, le Gouvernement d’union nationale (GNU) zimbabwéen est totalement dysfonctionnel et a même échoué à mettre fin à la répression politique contre l’opposition. 10De nombreuses élections sont également entachées de fraudes importantes de nature à remettre en cause leur crédibilité. Les Tidjanes, dont le khalife général réside au Sénégal, constituent une confrérie numériquement importante, mais dont le rôle politique, assez conservateur, est moindre que celui des Mourides. 7Enfin, les institutions africaines sont désormais d’ardentes promotrices de la démocratie et de l’élection en Afrique. Jouant le rôle d’intermédiaire entre l’État et la société, ils établissent le lien entre gouvernement et citoyens. Dans ces élections, des dirigeants ou des familles fermement installés peuvent s’appuyer dans leur entreprise de conservation du pouvoir sur les moyens de l’État, sur ses fonctionnaires qui deviennent des agents électoraux du parti au pouvoir, sur ses ressources économiques (ou sur celles qu’ils ont personnellement amassées en gérant l’État comme leur bien propre).

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